Avec 520 millions d’euros de budget et l’ambition de financer 250 000 points de recharge d’ici 2027, la prime Advenir représente aujourd’hui le levier financier le plus puissant pour accélérer l’installation de bornes de recharge électrique en France. Ce dispositif, qui vient d’être prolongé jusqu’en 2027 avec des évolutions majeures, transforme radicalement l’accès à la mobilité électrique pour les particuliers, entreprises et collectivités.

Mais attention : les règles ont changé ! Depuis le 3 juillet 2024, de nouveaux bénéficiaires peuvent prétendre aux aides, tandis que certains montants ont été revus. Entre les nouvelles modalités pour les taxis, les autocars, les bailleurs sociaux et l’arrivée de surprimes pour les parkings extérieurs, décryptons ensemble cette mécanique complexe mais essentielle.

 

Qu’est-ce que la prime Advenir ?

Derrière l’acronyme Advenir se cache un mécanisme financier sophistiqué qui redistribue les obligations d’économie d’énergie des grands énergéticiens vers l’infrastructure de mobilité électrique. Cette transformation de contrainte réglementaire en opportunité d’investissement constitue l’une des innovations les plus réussies de la politique énergétique française.

Origine et pilote du dispositif

La prime Advenir (Aide au Développement des Véhicules Électriques grâce à de Nouvelles Infrastructures de Recharge) naît en mai 2016 d’une initiative portée par l’Avere-France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique. Ce programme s’appuie sur le mécanisme des certificats d’économies d’énergie (CEE), un dispositif qui oblige les fournisseurs d’énergie les plus consommateurs à investir dans la transition énergétique.

Le financement provient donc directement des acteurs de l’énergie, avec six financeurs principaux retenus pour la période 2024-2027 : EDF, Engie, Eni France, Picoty, Sélia et TotalEnergies Marketing France. Cette mécanique garantit une indépendance vis-à-vis du budget de l’État tout en mobilisant les entreprises privées dans l’effort collectif.

Objectifs globaux et budget

L’ampleur du défi est impressionnante. Avec son budget porté à 520 millions d’euros en 2024 (contre 320 millions initialement), le programme Advenir vise à financer plus de 250 000 points de recharge sur l’ensemble du territoire français. Cette enveloppe supplémentaire de 200 millions d’euros témoigne de l’accélération des besoins en infrastructure de recharge face à l’explosion des ventes de véhicules électriques.

Les objectifs détaillés pour 2027 prévoient le financement de :

  • Plus de 55 000 points de charge en résidentiel collectif
  • Plus de 5 400 points de charge déployés par les collectivités
  • Plus de 2 000 points de recharge pour les acteurs du transport routier
  • Plus de 15 000 infrastructures collectives en résidentiel collectif

Durée initiale et prolongation jusqu’en 2027

Initialement prévu pour se terminer en 2025, le programme a été officiellement reconduit jusqu’à fin 2027 dans le cadre de la 5ème période des Certificats d’Économies d’Énergie. Cette prolongation répond à un constat simple : les objectifs de déploiement nécessitent plus de temps pour être atteints, et la demande continue de croître exponentiellement.

La reconduction s’accompagne d’un volet formation ambitieux qui prévoit d’organiser au moins 1 200 nouvelles sessions de sensibilisation auprès de 100 000 personnes, notamment grâce au concept événementiel “Electric Box” déployé partout en France.

Pour qui et pour quels projets ?

La prime Advenir dessine une cartographie précise des bénéficiaires, excluant délibérément certains profils tout en ciblant les segments stratégiques de la transition électrique. Cette sélectivité assumée vise à maximiser l’impact public de chaque euro investi, en priorisant les installations à fort effet démultiplicateur.

Particuliers en habitat collectif

Les particuliers résidant en immeuble collectif constituent le cœur de cible historique du programme Advenir. Contrairement aux propriétaires de maisons individuelles qui ne sont pas éligibles, les copropriétaires et locataires d’appartements peuvent bénéficier de deux types de solutions.

La solution individuelle permet à un particulier de financer seul son point de recharge avec une aide de 50 % des coûts plafonnée à 600 € HT par point de recharge (contre 960 € en 2023). Cette baisse, effective depuis janvier 2024, vise à optimiser l’enveloppe budgétaire pour financer davantage de projets.

La solution partagée concerne les projets où plusieurs copropriétaires financent conjointement l’installation. Dans ce cas, l’aide peut atteindre 50 % des coûts avec un plafond de 1 660 € HT pour une infrastructure permettant la recharge simultanée de plusieurs véhicules.

Copropriétés et bailleurs sociaux

Nouveauté majeure de 2024 : les bailleurs sociaux et bailleurs en monopropriété peuvent désormais prétendre à la prime Infrastructure collective. Cette ouverture révolutionne l’accès à la recharge électrique dans le logement social, un secteur jusqu’alors délaissé.

Cette prime couvre 50 % des coûts éligibles avec un plafond de 8 000 € HT pour les parkings jusqu’à 100 places. Au-delà, le montant augmente de 75 € par place supplémentaire. Une surprime pour parking extérieur peut atteindre 5 000 € HT pour les équipements de cheminement de câbles conformes aux normes électriques.

Les copropriétés restent éligibles sous condition que les travaux aient été validés en Assemblée Générale après le 4 juillet 2019. Nous observons d’ailleurs une accélération des votes favorables depuis l’évolution de la loi sur le droit à la prise.

Entreprises, flottes, professionnels auto, taxis, poids lourds, autocars

Le monde professionnel bénéficie de six primes différentes selon la destination des bornes de recharge. Les entreprises peuvent installer des points de recharge sur parking privé à destination de flottes avec une aide de 25 % des coûts plafonnée à 750 € HT par point (35 % pour les entreprises de location de véhicules avec une enveloppe dédiée de 5 millions d’euros).

L’extension aux taxis marque une évolution importante : les points de recharge sur voirie exclusivement dédiés aux taxis deviennent éligibles à la prime “Point de recharge ouvert à tout public sur voirie” avec 30 % des coûts et des plafonds variant de 1 700 € à 7 000 € HT selon la puissance.

Pour les flottes de poids lourds et autocars, la prime atteint 50 % des coûts avec des plafonds impressionnants : de 2 200 € HT pour les bornes AC jusqu’à 43 kW à 15 000 € HT pour les installations DC supérieures à 140 kW. Les infrastructures supérieures à 500 kVA bénéficient même de montants pouvant atteindre 960 000 € HT.

Collectivités et voirie publique

Les collectivités locales disposent de deux primes principales. La prime “Point de recharge ouvert à tout public sur voirie” finance 30 % des coûts avec des plafonds de 1 700 € à 7 000 € HT selon la puissance, plus une surprime de 300 € pour les bornes installées “à la demande” des habitants.

La modernisation des IRVE existantes représente un volet spécifique : le programme subventionne 80 % des frais de modernisation des installations obsolètes, avec des plafonds de 1 700 € à 7 000 € HT selon l’obsolescence.

Modalités financières et plafonds

La mécanique financière d’Advenir repose sur une architecture de taux et plafonds qui peut dérouter au premier abord. Pourtant, cette complexité apparente cache une logique implacable : adapter l’aide publique à la réalité économique de chaque type d’installation, des plus simples aux plus sophistiquées.

Taux de financement et plafonds pour particuliers

Le calcul de la prime Advenir pour les particuliers repose sur un pourcentage du montant HT de fourniture et d’installation. Pour un point de recharge individuel en résidentiel collectif, l’aide représente 50 % des coûts éligibles avec un plafond strict de 600 € HT depuis janvier 2024.

Cette réduction de 960 € à 600 € ne signifie pas un désengagement mais une optimisation budgétaire. L’objectif ? Financer plus de projets avec l’enveloppe disponible. Un calcul simple : avec 960 € par borne, 1 million d’euros finance 1 041 bornes ; avec 600 €, le même montant permet d’équiper 1 667 places de parking.

Pour les infrastructures collectives en résidentiel, le plafond atteint 8 000 € HT pour 100 places, avec une progression de 75 € par place supplémentaire. Une copropriété de 200 places peut donc prétendre à une aide maximale de 15 500 € HT (8 000 + 100 x 75).

Montants pour entreprises et collectivités selon puissance

La grille tarifaire professionnelle s’étale de 1 700 € à 960 000 € HT selon la puissance et le type d’installation. Pour les points de recharge en entreprise, les plafonds varient :

  • Borne AC jusqu’à 22 kW : 1 700 € HT
  • Borne DC 50 kW : 7 500 € HT
  • Borne DC 150 kW : 15 000 € HT
  • Infrastructure supérieure à 500 kVA : jusqu’à 960 000 € HT

Cette graduation reflète la complexité croissante des installations haute puissance qui nécessitent des transformateurs, modules de puissance et raccordements spécifiques au réseau électrique.

Surprime pour parkings extérieurs

La surprime parking extérieur constitue une innovation majeure de 2024. Portée à 5 000 € HT, elle finance les équipements de cheminement de câbles en extérieur conformes aux normes électriques. Cette aide s’applique aussi bien aux infrastructures collectives qu’aux points de recharge partagés.

Concrètement, cette surprime couvre les coûts supplémentaires liés aux contraintes techniques des parkings extérieurs : protection contre les intempéries, cheminement sécurisé des câbles, résistance aux UV et variations thermiques. Nous constatons que ces travaux représentent souvent 30 à 40 % du coût total d’une installation extérieure.

Conditions et évolutions récentes

L’année 2024 marque un tournant dans l’histoire du programme Advenir. Les annonces du 3 juillet ont bouleversé l’écosystème en ouvrant le dispositif à de nouveaux acteurs tout en durcissant certaines exigences. Ces changements reflètent la maturation du marché et la nécessité d’adapter les outils publics aux réalités du terrain.

Dates clés : annonce et prise d’effet

Deux dates structurent les nouvelles modalités Advenir : le 3 juillet 2024 et le 1er janvier 2025. La première correspond à la date d’annonce officielle des évolutions, condition d’éligibilité pour certains projets. Seuls les projets dont les premières dépenses éligibles ont été engagées après cette date peuvent prétendre aux nouvelles primes destinées aux bailleurs sociaux, taxis et autocars.

Le 1er janvier 2025 marque la prise d’effet opérationnelle : les demandes peuvent être déposées sur la plateforme mon.advenir.mobi à partir de cette date. Une période dérogatoire court jusqu’au 28 février 2025 pour intégrer certains projets déjà réalisés ou utilisant des acteurs non référencés, mais cette tolérance disparaîtra ensuite.

Étendue aux taxis, autocars, flottes lourdes, bailleurs sociaux

L’extension du dispositif témoigne de la maturation du marché de l’électromobilité. Les taxis bénéficient désormais de points de recharge dédiés sur voirie, une reconnaissance de leur rôle dans la transition écologique urbaine. Cette mesure répond aux contraintes spécifiques de la profession : temps de recharge optimisé, accessibilité 24h/24 et emplacements stratégiques.

Les autocars électriques entrent également dans le périmètre avec des conditions strictes : seuls les véhicules de catégorie M2 et M3 de classe II ou III sont éligibles, et le nombre de points financés est limité au nombre d’autocars électriques possédés ou loués par l’entreprise. Cette limitation évite les effets d’aubaine tout en encourageant la conversion réelle des flottes.

L’ouverture aux bailleurs sociaux représente un enjeu social majeur. Ces acteurs gèrent plusieurs millions de logements en France, souvent occupés par des ménages modestes qui seront les derniers à accéder à la mobilité électrique sans accompagnement public.

Simplification du parcours client

Le “pack de simplification” annoncé par Advenir vise à fluidifier les démarches administratives, point de friction récurrent du dispositif. Sans dévoiler tous les détails, le programme promet un “parcours client plus fluide et rapide” avec une réduction des délais de traitement et une digitalisation accrue des procédures.

Cette simplification répond aux retours d’expérience des installateurs qui déplorent parfois la complexité des dossiers. Nous observons que les délais moyens de traitement varient actuellement de 15 jours pour les dossiers simples à plusieurs mois pour les projets complexes nécessitant une pré-validation.

Rôle de l’électricien certifié IRVE obligatoire

L’intervention d’un électricien certifié IRVE (Infrastructure de Recharge de Véhicule Électrique) demeure un prérequis absolu pour bénéficier de la prime Advenir. Cette obligation vise à garantir la sécurité des installations et leur conformité aux normes en vigueur.

La qualification IRVE se décline en trois niveaux selon la puissance et le type d’installation. Pour une borne domestique de 7 kW, le niveau 1 suffit. Les installations publiques ou les bornes rapides nécessitent les niveaux 2 ou 3. Cette montée en compétence des professionnels accompagne la sophistication croissante des équipements de recharge.

Comment bénéficier de la prime ?

Naviguer dans les méandres administratifs d’Advenir exige méthode et anticipation. Entre pré-validations obligatoires, pièces justificatives multiples et délais de traitement variables, le parcours du porteur de projet ressemble parfois à un véritable parcours du combattant. Heureusement, la digitalisation progressive simplifie les démarches.

Plateforme dédiée mon.advenir.mobi

Toutes les demandes transitent obligatoirement par la plateforme mon.advenir.mobi, interface unique qui centralise l’ensemble du processus. Cette digitalisation permet un suivi en temps réel des dossiers et une traçabilité complète des échanges.

La première étape consiste à créer un compte et définir son projet en renseignant le type d’installation, la puissance souhaitée et les caractéristiques du site. La plateforme génère automatiquement une estimation du montant de l’aide et oriente vers les installateurs référencés dans votre zone géographique.

L’innovation majeure réside dans le système de pré-validation pour les projets complexes. Avant d’engager les travaux, vous pouvez soumettre votre projet pour validation préalable, sécurisant ainsi l’obtention de la prime. Cette étape, optionnelle pour les installations simples, devient obligatoire pour les infrastructures supérieures à 500 kVA.

Pièces justificatives et critères d’éligibilité

Le dossier de demande post-travaux doit comprendre plusieurs documents incontournables : la facture détaillée, le procès-verbal de réception des travaux, une attestation sur l’honneur de fin de chantier, une photo après travaux et les informations bancaires du bénéficiaire.

S’ajoutent des pièces spécifiques selon le type de projet : certificats d’immatriculation des véhicules pour les flottes, délibération d’assemblée générale pour les copropriétés, attestation de qualification IRVE de l’installateur. Les projets d’autocars nécessitent en plus les contrats de location ou d’achat des véhicules électriques.

Les critères d’éligibilité techniques portent sur la puissance (minimum 3,7 kW pour les bornes AC), la conformité aux normes électriques et la capacité de pilotage énergétique pour certaines zones. Les zones non interconnectées (Corse, Outre-mer, îles du Ponant) bénéficient de modalités spécifiques avec obligation de pilotage via signal EDF SEI.

Compatibilité avec autres aides

La prime Advenir se cumule parfaitement avec d’autres dispositifs d’aide, créant un effet de levier financier particulièrement attractif. Le crédit d’impôt IRVE de 500 € (plafonné à 75 % du montant TTC) complète efficacement la prime pour les particuliers.

La TVA à taux réduit de 5,5 % (au lieu de 20 %) s’applique aux travaux d’installation sous certaines conditions. Cette réduction porte sur la main-d’œuvre et peut représenter plusieurs centaines d’euros d’économie sur un projet d’envergure.

Les aides régionales et des collectivités locales viennent parfois compléter le dispositif national. Certaines régions proposent des bonus pour les installations en zone rurale ou les projets innovants intégrant des ombrières photovoltaïques. Ces dernières, en produisant de l’électricité verte pour alimenter les bornes, optimisent le bilan carbone global de l’installation.

Comparaison avec d’autres aides

L’écosystème français d’aide à la mobilité électrique ne se limite pas à Advenir. Un savant mélange d’incitations fiscales, de réductions de TVA et d’aides territoriales compose une partition complexe que seuls les initiés maîtrisent parfaitement. La clé du succès ? Orchestrer ces différents dispositifs pour maximiser l’aide totale.

Crédit d’impôt borne (500 €, jusqu’en 2025)

Le crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge offre un avantage fiscal de 500 € par borne dans la limite de 75 % du montant de la facture TTC. Contrairement à la prime Advenir réservée à l’habitat collectif, ce crédit d’impôt concerne principalement les maisons individuelles.

Cette complémentarité évite les zones blanches : les propriétaires de maisons bénéficient du crédit d’impôt, tandis que les résidents d’immeubles collectifs accèdent à la prime Advenir. Le crédit d’impôt, initialement prévu jusqu’en 2023, a été prolongé jusqu’en 2025, témoignant de la volonté publique de soutenir durablement l’équipement des particuliers.

Pour un particulier en copropriété, le cumul prime Advenir (600 €) + crédit d’impôt (500 €) peut couvrir la quasi-totalité du coût d’une borne standard de 7 kW dont le prix d’achat et d’installation oscille entre 1 200 et 1 800 € TTC.

TVA à taux réduit

La TVA à 5,5 % constitue un avantage discret mais substantiel, particulièrement sur les gros projets. Cette réduction s’applique aux travaux d’amélioration énergétique, catégorie dans laquelle entrent les installations de bornes de recharge.

L’économie peut atteindre plusieurs milliers d’euros sur une infrastructure collective. Pour un projet à 50 000 € HT, la différence entre 5,5 % et 20 % de TVA représente 7 250 € d’économie. Cette aide “silencieuse” améliore significativement l’équation économique des projets d’envergure.

Aides régionales et collectivités locales

Le millefeuille territorial français génère une mosaïque d’aides locales aux caractéristiques très variables. Certaines régions comme l’Île-de-France ou Auvergne-Rhône-Alpes proposent des bonus pour les installations en zone urbaine dense ou rurale isolée.

Les départements et communes développent parfois des dispositifs spécifiques : exonération de taxe foncière pour les bâtiments équipés, subventions pour les projets intégrant des énergies renouvelables, ou encore mise à disposition gratuite du domaine public pour les bornes de voirie.

Nous recommandons systématiquement à nos clients de nous consulter pour identifier l’ensemble des aides mobilisables sur leur territoire. La combinaison optimale peut faire basculer un projet de la rentabilité limite vers la profitabilité évidente.

Perspectives et impact

Au-delà des montants et des modalités, la prime Advenir incarne une vision stratégique de la France électrique de demain. Ses ramifications dépassent le simple financement d’équipements pour toucher aux enjeux industriels, environnementaux et sociaux de la transition énergétique. Une transformation en profondeur qui redessine nos modes de déplacement.

Objectifs à horizon 2027

L’ambition d’installer 250 000 points de recharge d’ici 2027 s’inscrit dans une stratégie plus large de déploiement de 1 million de bornes publiques sur le territoire français. Cet objectif gouvernemental, annoncé dans le cadre du plan France 2030, nécessite une accélération massive du rythme d’installation.

Les 60 000 points supplémentaires financés par Advenir représentent 25 % de cet objectif global, positionnant le programme comme un levier majeur de la politique publique. La répartition géographique vise un équilibre entre zones urbaines denses et territoires ruraux, souvent délaissés par les opérateurs privés.

Le volet formation accompagne cette montée en puissance avec 100 000 personnes sensibilisées : élus locaux, professionnels de l’immobilier, gestionnaires de flottes. Cette approche systémique reconnaît que le déploiement technique ne suffit pas sans l’adhésion des acteurs locaux.

Lutte contre la fraude et contrôles sur site

Le renforcement des contrôles accompagne l’augmentation des budgets. Advenir a mis en place un système de vérifications aléatoires sur site pour s’assurer de la réalité des installations et de leur conformité au cahier des charges.

Ces contrôles portent sur l’effectivité des travaux, le respect des puissances déclarées et l’accessibilité réelle des points de recharge. Les fraudes détectées entraînent non seulement le remboursement de la prime mais aussi l’exclusion définitive du programme pour l’installateur concerné.

Cette vigilance préserve la crédibilité du dispositif et garantit l’utilisation optimale des fonds publics. Les retours d’expérience montrent un taux de conformité supérieur à 95 %, témoignant de la qualité générale des installations financées.

Contribution à l’objectif de neutralité carbone

Au-delà des chiffres, la prime Advenir participe à la transformation structurelle du système de transport français. Chaque borne installée facilite l’adoption de véhicules électriques, contribuant à la réduction des émissions de CO2 du secteur des transports, responsable de 30 % des émissions nationales.

L’effet démultiplicateur se révèle particulièrement puissant en habitat collectif, où une infrastructure collective peut desservir plusieurs dizaines de véhicules. Cette mutualisation optimise l’investissement public tout en démocratisant l’accès à la mobilité électrique pour les ménages modestes.

L’intégration croissante avec les énergies renouvelables, notamment via les ombrières photovoltaïques en bois que nous développons chez Rossini Energy, amplifie encore l’impact environnemental. Ces installations produisent localement l’électricité verte nécessaire à la recharge, bouclant la boucle de la mobilité décarbonée.

La prime Advenir transcende le simple dispositif d’aide : elle constitue un levier stratégique de la transition énergétique française. Ses évolutions récentes témoignent d’une adaptation permanente aux besoins du terrain et d’une montée en puissance assumée. Pour les porteurs de projet, maîtriser ses subtilités devient indispensable pour optimiser le financement de leurs infrastructures de recharge.

Dans ce contexte en pleine mutation, nous vous accompagnons pour naviguer dans la complexité administrative et technique de ces dispositifs. Notre expertise nous permet d’identifier les combinaisons d’aides les plus avantageuses et de sécuriser l’obtention des financements pour vos projets d’ombrières photovoltaïques et bornes de recharge.